Un peu de lecture ne fait de mal à personne, enfin j'espère :-)



Présentation(s) 2011
 
Je me présente, je ne suis plus moi
Quelques temps plus tard, je suis davantage moi
Je suis comme vous, en plus sérieux
Je ne cherche plus, je vois le lieu
Ni le définir, ni le décrire encore je ne peux
Mais l'atteindre, enfin je le veux
Le chemin sera long encore je le sais
Je suis un peu vous je l'espère, car j'y vais

Je me présente, je suis l'Homme sans complexe
Car je sais qui je suis, qu'importe le contexte
Je ne suis plus l'Homme exacerbé ou réservé
Au travail, en famille, en amour comme en soirée
Celui qui s'excuserait presque d'être né
Qui croit que le sort contre lui s'est ligué
L'Homme qui peste contre les galères et la malchance
A cédé la place à qui apprécie la vie sans intermittence

Je me présente, j'ai délaissé Sisyphe et embrassé Thésée
Cessant de supporter ma croix, j'ai choisi d'assumer mes choix
Sur ma tête une couronne de lauriers, plutôt que d'aubépine
Déceler une somme d'opportunités, plutôt que de courber l'échine
N'être par moments que la soumission par Andromède
Mais surtout pas plus que le temps d'un intermède
Comme vous je sors indemne de toutes rixes
Et en renaît plus fort, car de ces bois obscurs je suis le phénix

Je me présente, je suis la peur, la frustration, la dépression et l'ennui
Vous savez, nous qui ne sommes pas encore aboutis
Alors que le bonheur est là, et nous tend la main
Je serre le frein et accable ce vilain destin
Je stagne dans ma vie, et en plus me trouve des excuses
Mais un jour décide d'ouvrir les écluses
Et de remplacer progressivement le passé par l'avenir
Je me présente, je suis comme vous, un Homme en devenir

Présentation(s)
 
Je me présente je suis le 1
Je suis l’homme, la femme n’est que le 2
Personnellement je préfère la 2ème place
J’aime quand l’homme cède sa place
La ferme et que 2 corps s’enlacent
Le silence est d’or, la parole d’argent
Mais c’est l’homme qui parle, ne parle que d’argent
 
Je me présente, je suis le 1 82 05 94 038 053 41
Vous pouvez m’appeler l’homme sandwich, ce n’est rien
Nike, Célio, Jennyfer, Kellogg’s, Le Chat machine, Total, Elf
Je suis un elfe qui avance dans cette masse
Qui sent le rance, dans laquelle je travaille
« J’fais d’la cooommunication », bidon
Mais le Larzac est-il la solution ?
Chercher la plage sous les pavés nous rend-il bon ?
 
Je me présente, je suis Dieu
Je vous présente, vous êtes pieux, vieux, creux, mieux ?
Non le logos n’a pas de maison en Légo
C’est dans l’égo que se terre la peur
C’est dans le rubikube que nous errons
Mille facettes pour une unité imparfaite
Fuyons la similarité, acceptons la réalité
J’ai la foi, je crois en moi, en cet autre émoi qui est le toi
Je me malmène, anathème, chrysanthème
 
Je me présente, je suis une chienne
Je cours après ma queue comme mon maître
Cours après l’essence perdue de mon être
L’aiguille de ma Breitling fait diling diling
Et le temps se déglingue déglingue
Ma vie n’est qu’un souffle, je me lève, mange, taffe, mange, baise, dors
Je mange les plus faibles, et suis faible devant les plus forts
De nous deux, qui est l’animal ? qui fait le plus de mal à l’autre ?
Autrement dit, qui a conscience de sa vie ?
Faisant fi de cela, nous donnons la vie
 
Je ne me présente pas, vous me connaissez, je suis vous…


Le poids des actes
 
M’est d’avis que si une force vient d’en haut
C’est forcément la pesanteur
Celle qui te fait plier le dos
Qui t’arrache pleurs et douleur
Elle vient plutôt de ton esprit, pas si sain du coup
Tu fais des choix, tu sors ou tombes dans le trou
 
Mon père c’est la corde du destin qui l’y a foutu
Se retrouver nez à nez avec l’apesanteur
A 15 ans, ça installe la peur et la rancœur
Le poids des actes sur les épaules d’un gosse
C’est un coup de crosse qui t’envoie manger la poussière
Pour te relever c’est le désert j’te jure
Tu traverses la vie sous une robe de bure
 
Mais dans mon cas mon père c’est mon père
Et comment élever des enfants quand on n’a pas pu l’être
Et comment faire preuve de présence quand on n’a connu que l’absence
Et moi, qui suis-je ? un fils du destin ?
Moi je suis plus que le fils de mon père
Chacun ses raisons, je me suis égaré aussi
Dois-je lui en vouloir ? lui jeter la pierre ?
 
Un jour j’ai choisi de relever la tête
Je ne le dois ni à lui ni à personne
Un peu à tout ça quand même p’t’être
Mais surtout j’ai soulevé et accepté le poids de mes actes
Je ne peux en vouloir à ce père dont le père a choisi
De fuir sa vie en pourrissant celle d’autrui
 
Attendre que le père perde la voix
Pour lui ouvrir la voie de son cœur
Moi je dis c’est foutrement dommage
Accorder son pardon c’est adouber la honte
N’être qu’un homme et le devenir c’est du courage
Montrer que de sa vie on est le ponte
C’est récompenser un père qui ne peut déglutir sa rage
 
La vingtaine passée, j’ai décidé de me muscler
Pour avoir les épaules assez compactes
Et supporter seul le poids de mes actes
Car je suis fort et comme demain sera toujours meilleur qu’hier
J’avance la tête haute : gare au Magyar quand il est fier
Désormais, j’ai un père et des repères


La fuite des lâches
 
Les rats quittent le navire quand celui-ci coule
C'est la fuite des lâches quand l’empire s'écroule
Qu'y a-t-il de plus facile que la fuite ?
Qu'y a-t-il de plus grisant qu'une grosse cuite ?
Boire sa rage boire ses remords boire la mort
Perdre la vie et ne laisser que la mort
Perdre toute raison
De vivre et ne laisser qu'incompréhension
Ivre de douleur, déchirure du cœur
Rendu à vivre avec des fantômes
Suspendus dans la tête d'un môme
C'est le condamner à la peine de vie
A une psychothérapie sans fin
Rattrapé par le destin avant même d'en avoir un
A défaut de patience et de persévérance
On apprend ce qu’est la déchéance de l'esprit
Qui refuse la vie et en emporte tant avec lui
Le dormeur du val ne dort pas
Il est mort et son corps est rigide et froid
« En héritage, je vous laisse... mon corps
Et tout courageux que je suis, je vous laisse à votre sort »
Quitte à fuir, pourquoi ne pas partir ?
Pourquoi rester, s'exposer, provoquer la nausée ?
Partager sa douleur et sa mort, quelle générosité !
Les ventes de disques chutent
Et le taux de suicide augmente
De plus en plus tôt les jeunes se butent
En quittant la salle d’attente
Et ça ingurgite plus de drogues
Que les cours des pédagogues
De 13 à 73 ans chacun choisit son tour
Pour partir enlacer la mort d'amour
Traverser l'Achéron deviendrait-il plus excitant
Que de mordre la vie à pleines dents ?
L'inconnu et les inconvenues ne veulent plus être connues
A la fin reste le choix, rarement de bon aloi
Qui de se couper, qui de se trancher
Qui de boire, qui de broyer du noir
Qui de sauter, qui de s'écraser
Qui de se pendre, qui de s’étendre et d'attendre
Que d'imagination pour se suicider
Alors qu'on en a si peu pour exister
Ces quelques mots désordonnés
Pour exprimer l’incompréhension en moi martelée


Ma Cam’
 
Elle m’a piqué
En une seconde les jeux étaient faits
Jamais je n’aurais pu imaginer
A quel point ce choix influencerait
Autant ma vie, ma destinée
Quand ce choix m’a été proposé
Pas une seconde je n’ai hésité
Pas une seconde je n’ai douté
 
Malheureusement maintenant c’est l’accoutumance
J’ai appris le sens du mot dépendance
On m’avait bien dit de ne jamais y goûter
Mais en plein Eden je n’ai pu m’en empêcher
Et ce délicat serpent a infiltré mon esprit mon sang
Distillant dans mon cœur un sentiment dément
De bien-être et de plénitude
Dès la première dose a balayé mes incertitudes
 
Désormais chaque jour sans elle est un calvaire
Je ressens ce manque jusque dans mes artères
Chaque dose ravive un temps mon cœur
Quelques heures durant balaye mes peurs
Puis soudainement arrive la rechute
Dans ces limbes de solitude je culbute
Mais jamais je n’ai douté, dans mon âme
Je n’ai regretté d’avoir succombé à cette douce Cam’
 
Oh this kind of drug is so sneaking
Little by little she’s progressing
Suddenly she condemns
You to sorrowful pains
But this drug is not prohibited
This one is simply denominated… love
Never I will regret, I hope
For succumbing to this sweet dope


Partir seul
(adapté d'un texte de Mogwaÿ;)
 
Partir seul loin d’ici
Là où le son du vent
Chanterait dans mon esprit
Aussi fort qu’un ouragan
 
J’échapperai à ces fous
Qui cherchent à m’aliéner
Et rendent mon esprit flou
Pour mieux s’en emparer
 
Leur monde n’est pas le mien
Même leur oxygène me tue
Ici je ne suis rien
Mon bonheur diminue
 
Mon paradis fantastique
Là où tout n’est que leurre
Mon univers féerique
Dont je suis le seul acteur
 
Partir loin d’ici
Partir sans aucun retour
Où le rêve est éternel
Et y rester pour toujours
 
Partir loin des humains
Méditer vers d’autres sphères
Rêver d’un autre destin
Fuir dans un autre univers



Créer un site
Créer un site