Désormais, j’ai un père et des repères
La fuite des lâches
Les rats quittent le navire quand celui-ci coule
C'est la fuite des lâches quand l’empire s'écroule
Qu'y a-t-il de plus facile que la fuite ?
Qu'y a-t-il de plus grisant qu'une grosse cuite ?
Boire sa rage boire ses remords boire la mort
Perdre la vie et ne laisser que la mort
Perdre toute raison
De vivre et ne laisser qu'incompréhension
Ivre de douleur, déchirure du cœur
Rendu à vivre avec des fantômes
Suspendus dans la tête d'un môme
C'est le condamner à la peine de vie
A une psychothérapie sans fin
Rattrapé par le destin avant même d'en avoir un
A défaut de patience et de persévérance
On apprend ce qu’est la déchéance de l'esprit
Qui refuse la vie et en emporte tant avec lui
Le dormeur du val ne dort pas
Il est mort et son corps est rigide et froid
« En héritage, je vous laisse... mon corps
Et tout courageux que je suis, je vous laisse à votre sort »
Quitte à fuir, pourquoi ne pas partir ?
Pourquoi rester, s'exposer, provoquer la nausée ?
Partager sa douleur et sa mort, quelle générosité !
Les ventes de disques chutent
Et le taux de suicide augmente
De plus en plus tôt les jeunes se butent
En quittant la salle d’attente
Et ça ingurgite plus de drogues
Que les cours des pédagogues
De 13 à 73 ans chacun choisit son tour
Pour partir enlacer la mort d'amour
Traverser l'Achéron deviendrait-il plus excitant
Que de mordre la vie à pleines dents ?
L'inconnu et les inconvenues ne veulent plus être connues
A la fin reste le choix, rarement de bon aloi
Qui de se couper, qui de se trancher
Qui de boire, qui de broyer du noir
Qui de sauter, qui de s'écraser
Qui de se pendre, qui de s’étendre et d'attendre
Que d'imagination pour se suicider
Alors qu'on en a si peu pour exister
Ces quelques mots désordonnés
Pour exprimer l’incompréhension en moi martelée
Ma Cam’
Elle m’a piqué
En une seconde les jeux étaient faits
Jamais je n’aurais pu imaginer
A quel point ce choix influencerait
Autant ma vie, ma destinée
Quand ce choix m’a été proposé
Pas une seconde je n’ai hésité
Pas une seconde je n’ai douté
Malheureusement maintenant c’est l’accoutumance
J’ai appris le sens du mot dépendance
On m’avait bien dit de ne jamais y goûter
Mais en plein Eden je n’ai pu m’en empêcher
Et ce délicat serpent a infiltré mon esprit mon sang
Distillant dans mon cœur un sentiment dément
De bien-être et de plénitude
Dès la première dose a balayé mes incertitudes
Désormais chaque jour sans elle est un calvaire
Je ressens ce manque jusque dans mes artères
Chaque dose ravive un temps mon cœur
Quelques heures durant balaye mes peurs
Puis soudainement arrive la rechute
Dans ces limbes de solitude je culbute
Mais jamais je n’ai douté, dans mon âme
Je n’ai regretté d’avoir succombé à cette douce Cam’
Oh this kind of drug is so sneaking
Little by little she’s progressing
Suddenly she condemns
You to sorrowful pains
But this drug is not prohibited
This one is simply denominated… love
Never I will regret, I hope
For succumbing to this sweet dope
Partir seul
(adapté d'un texte de Mogwaÿ;)
Partir seul loin d’ici
Là où le son du vent
Chanterait dans mon esprit
Aussi fort qu’un ouragan
J’échapperai à ces fous
Qui cherchent à m’aliéner
Et rendent mon esprit flou
Pour mieux s’en emparer
Leur monde n’est pas le mien
Même leur oxygène me tue
Ici je ne suis rien
Mon bonheur diminue
Mon paradis fantastique
Là où tout n’est que leurre
Mon univers féerique
Dont je suis le seul acteur
Partir loin d’ici
Partir sans aucun retour
Où le rêve est éternel
Et y rester pour toujours
Partir loin des humains
Méditer vers d’autres sphères
Rêver d’un autre destin
Fuir dans un autre univers